les abeilles miel

Présent dans l’alimentation depuis des décennies, voire des millénaires, le miel est aujourd’hui l’or jaune des aliments. Utilisées en tant que condiment de cuisine, de produit de beauté et même comme médicament, comment les abeilles arrivent-elles à le produire ?

La récolte

Il faut, tout d’abord, noter que le miel est un produit fini. Il est le fruit de différents processus dont l’abeille a le secret. Regroupées en colonie, les abeilles sont différenciées par plusieurs classes dont les faux-bourdons, la nourrice, la gardienne… et dans ces rôles, la butineuse est la plus prévalente. Chargée d’explorer la zone, elle quitte la ruche pour localiser les fleurs possédant la précieuse matière première qui est le nectar. Après cette première phase, l’abeille exploratrice retourne au bercail pour indiquer la zone de récolte. Leur moyen de communication est un peu particulier. Elle vole dans la ruche, observée par ses consœurs, en faisant des cercles et des demi-tours. Ce n’est que par la suite que les autres butineuses volent à leur tour et commencent à transporter le nectar des fleurs à la ruche.

La transformation

Le nectar est ramené par les butineuses à la ruche. Elles le stockent dans leur jabot, qui est une sorte de poche près de l’œsophage, sans l’ingurgiter. Une fois arrivée à la ruche, elle le régurgite dans le jabot de la receveuse. La butineuse repartant en quête de nectar, c’est à la receveuse de métamorphoser ce liquide. Elle le régurgite en y ajoutant de l’invertase : une enzyme modifiant le sucre contenu dans le nectar en fructose et glucose. Une autre enzyme, la glucose oxydase change le glucose en acide qui permet au miel d’avoir un pH bas et donc d’empêcher la prolifération d’organismes indésirables. Cette réaction chimique est maintenue à température élevée dans la ruche pour évaporer l’eau contenue dans ce mélange. À 18 % d’eau environ, le miel est déplacé vers des alvéoles fermées.