Depuis des siècles, les pèlerins du monde entier traversent des milliers de kilomètres afin de demander l’intercession des consacrés. Parmi ces personnages privilégiés, la vierge noire de Rocamadour se montre comme une des figures les plus emblématiques des cités mariales.
La place de la vierge noire
La vierge noire est nichée dans la ville citée de Rocamadour. Elle est placée au sein du sanctuaire de Rocamadour. Représentée assise, avec son enfant sur le genou gauche elle occupe un petit autel au style gothique. Anciennement drapée de bijoux et d’accessoires de valeurs, elle est aujourd’hui dépouillée de tout ornement superflu et seule une étoffe la recouvre. La vierge noire est une statuette en bois, plus grisé que noir, mesurant aux alentours de soixante centimètres de haut et vingt centimètres de large. Elle incarne une mère aux traits calmes, mais au sourire réconfortant tenant son enfant.
L’origine de la vierge noire
Presque personne ne connait l’origine de la statue de la vierge noire. L’abbé Cheval fut le premier à étudier la statue de la madone vers 1862. Il la décrit comme représentant une jeune femme aux proportions minces et aux formes amaigries. Un historien, Ernest Rupin, en 1904, la représente comme une Vierge dont les formes et la silhouette cassent les carcans du temps. Il faut en effet voir qu’elle diffère par sa conception et son expression vis-à-vis des statues du 18e siècle. Le sanctuaire de la mater dolorosa de Rocamadour fait partie des étapes des Chemins de la Compostelle. Elle a ainsi attiré la dévotion de plusieurs personnes en Espagne, au Portugal et en France. Considérées comme la sainte patronne des marins et pêcheurs en Bretagne, plusieurs églises se sont posées sous sa protection. C’est vers le 20e siècle que Francis Poulenc composa les Litanies de la Vierge Noire et augmenta la notoriété de cette Vierge à travers le monde entier.